Un œil dans le rétro

So 2019

Professionnels :
– Pester contre les complexités administratives du nouveau système, parler de « chemin de croix » pour établir un devis.
– Râler sur les petites lignes à décrypter dans l’instruction n° DSS/SD2A/SD3C/SD5B/SD5D/2019/116 relative aux contrats d’assurance maladie complémentaire responsables qui précise le contenu du nouveau panier de soins.
– S’énerver contre des codes LPP fournisseur, pas révisés depuis Eschyle et contre les machines qui ne vont pas assez vite.
– Refuser les avancées pour une santé solidaire, préférer la complexité.
– Se débattre avec les foires aux questions du ministère de l’économie pour savoir comment faire un devis.
– Exiger une baisse de la TVA.

Patients :
– Râler sur la hausse des cotisations attendue.
– Craindre une dégradation de la qualité des prestations avec le panier des soins.
Constater la hausse des cotisations, alors que la ministre de la Santé avait exigé des complémentaires qu’elles restent dans les clous de la réforme.

Ces comportements ont pu nous amuser, nous fatiguer. Ils sont aujourd’hui dépassés. Il a suffi d’un nouveau mot à notre vocabulaire.



Le Sars-CoV 2,
nouveau coronavirus,
responsable de la nouvelle maladie

Covid-19


Il rythme vos jours et vos nuits. Parti de Wuhan où les premiers morts ont été détectés, le virus paralyse aujourd’hui le monde entier : 77 pays et territoires ont pris des mesures de confinement total ou partiel. Depuis le 17 mars, la France est en mode pause. Sidération… Silence… Après le déni, place à l’incompréhension, à la panique, à l’exode, puis peut-être à la colère, et enfin à la créativité.

Les professionnels de santé s’organisent. Les premiers de corvée, les soignants dans les hôpitaux et les Ehpad paient un lourd tribut, envoyés à la guerre sans protection. Nous n’y reviendrons pas.

Le 20 mars, les dentistes gèrent un dispositif d’urgence. Si votre praticien usuel n’est pas dispo, un dentiste de garde est disponible en appelant le 09 705 00 205, dispositif mis en place par l’ordre des chirurgiens-dentistes, avec l’aval du ministère de la Santé.

Fin mars, les opticiens mettent en place un dispositif « inédit » : il est possible de faire appel à un « opticien de garde », sur le même modèle que les pharmaciens de garde. Un réseau d’opticiens volontaires répond à des situations d’urgence : renouvellement des équipements cassés ou perdus, délivrance d’un équipement optique pour le personnel soignant dans le cadre du plan Covid-19…

La fondation pour l’audition mobilise ses partenaires pour offrir une heure de téléphone gratuite supplémentaire avec un service de transcription. Elle met en ligne des fiches d’activité pour les parents d’enfants malentendants, recense les initiatives solidaires, les « conférences confinées » en langue des signes, indique ce qui reste accessible en termes de soins. Etc.

La solidarité, so 2020.

Pendant ce temps, la téléconsultation enregistre un boom : 486 369 ont été facturées la semaine du 23 au 29 mars, contre moins de 10 000 par semaine début mars, puis 80 000 la semaine du 16 mars. Les téléconsultations constituent désormais plus de 11% de l’ensemble des consultations contre moins de 1% avant la crise.

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